Parce que la transparence et la pédagogie sont au cœur de notre démarche, nous vous proposons ce lexique.

Il vous permettra de mieux appréhender certains termes techniques utilisés dans nos échanges et rapports, et ainsi de gagner en autonomie dans la gestion de vos projets liés au sol et à l’eau.

Lexique de géotechnique et d'hydrogéologie appliquée

A

Affaissement : Tassement localisé du sol, souvent dû à une perte de volume des matériaux sous-jacents (remblai, matière organique…) ou à des cavités souterraines.

Alluvions : Sédiments transportés et déposés par les cours d'eau.

AMO (Assistance à Maîtrise d’Ouvrage) : Prestation d’accompagnement et de conseil pour le maître d’ouvrage dans la gestion d’un projet, pour l’aider à définir, piloter et exploiter son projet.

Analyse granulométrique : Étude de la répartition des tailles des particules d’un sol, utilisée pour classer les sols.

Aquifère : Formation géologique contenant de l’eau et capable de la restituer.

Argile : Sol fin et cohérent, souvent imperméable. Selon le type, peut présenter un risque de retrait/gonflement en fonction de l’humidité.

Avoisinants : Bâtiments, ouvrages, terrains, réseaux… à proximité de la zone d’étude. Ils vont évoluer selon le projet (hauteur d’excavation, pente du site, poids…), les techniques de construction utilisées (voir ZIG).

B

Battage : Technique d’enfoncement dans le sol par une technique de frappe (voir berlinoise, pénétromètre, pieux battus…).

Bassin versant : Zone géographique où toutes les eaux de pluie convergent vers un même point.

Béton de propreté : Couche de béton mince, posée avant les fondations pour protéger le sol et offrir une surface propre.

Berlinoise (paroi) : technique de soutènement consistant en la mise en place d’éléments verticaux servant à tenir les terrains, pouvant être renforcé par la réalisation d’ancrages ou de butons. Entre les éléments verticaux un blindage est réalisé.

Boue de forage : Fluide utilisé lors des forages pour stabiliser les parois et évacuer les débris.

C

Capacité portante / Contrainte admissible : Capacité d’un sol ou d’une roche à supporter les charges d’une structure en restant dans un état pseudo-élastique (sans déformation irréversible ou rupture).

Capillarité : Phénomène permettant à l’eau de remonter dans les sols ou les matériaux de construction.

Cause : Facteur déclenchant ou favorisant un désordre ou une pathologie.

Cavité souterraine : Espace vide dans le sol ou la roche, pouvant causer des affaissements.

Cisaillement : Déformation du sol sous l'effet de forces tangentielles, pouvant entraîner une rupture.

Clouée (paroi) : ouvrage de soutènement principalement constitué par des ancrages en acier forés et bétonnés dans le sol, avec un parement en béton projeté ferraillé, permettant de stabiliser les talus ou excavations.

Colonne ballastée : technique d’amélioration de sol par création d’une colonne de graviers calibrés mis en place par vibration et compactage. Permet de renforcer le sol pour augmenter la contrainte admissible et diminuer les tassements.

Compactage : Augmentation de la densité du sol par compression pour améliorer sa portance.

Contradictoire : Principe garantissant que toutes les parties peuvent présenter leurs arguments et contester les conclusions d'une expertise.

Contrainte admissible : valeur représentative de la capacité d’un sol à supporter des charges. Par exemple un sol avec une contrainte admissible de 0,1MPa (à l’ELS) peut reprendre 10 Tonnes/m² en restant dans le domaine élastique de déformation.

Cuvelage : Procédé mis en œuvre pour limiter ou empêcher les infiltrations d'eau dans une structure. Trois catégories : à structure relativement étanche / à revêtement d’imperméabilisation, à revêtement d’étanchéité.

D

Déblai : Matériau excavé lors des travaux de terrassement.

Déformation : Changement de forme d’un sol ou d’une structure sous l’effet de charges.

Désordre : Altération ou défaut affectant une construction ou un élément, compromettant sa solidité, sa durabilité ou son usage.

Digue : Ouvrage construit pour retenir l’eau ou protéger une zone contre les inondations.

Dommage : Conséquence physique ou fonctionnelle d'un désordre, malfaçon ou non-conformité sur une structure ou un élément d'ouvrage.

Drainage : Système conçu pour évacuer l’eau du sol, peut être provisoire ou définitif. Peut être constitué par des tranchées, des drains, des matelas en matériaux graveleux, des pompages… le drainage doit permettre une mise hors d’eau efficace.

E

Érosion : Dégradation du sol ou des roches par l’action de l’eau, du vent, du gel… Elle peut affecter la stabilité des pentes, la tenue des terrains et des projets.

Étanchéité : Techniques visant à empêcher l’infiltration d’eau dans les structures, sous forme liquide mais aussi gazeuse (vapeur d’eau).

Excavation : Travaux de creusement.

Expertise Amiable : Processus où un expert commun est désigné par les parties pour tenter de résoudre un litige à l'amiable, sans recours à la justice. A pour but d’éviter les procédures judiciaires en trouvant un accord mutuel et donc accélérer la résolution du litige.

Expertise Judiciaire : Expertise ordonnée par un juge pour éclairer un litige technique dans le cadre d'une procédure judiciaire. Doit aider le tribunal à prendre une décision éclairée.

Expertise Technique : Analyse approfondie réalisée par un expert pour évaluer un problème technique ou un désordre. Identifier les causes et proposer des solutions techniques.

Expertise Unilatérale : Expertise réalisée par un expert désigné par une seule partie pour évaluer une situation technique ou un sinistre. Bien que non contradictoire, elle peut permettre de prouver l’intérêt légitime au tribunal d’ordonner une expertise judiciaire.

F

Fissuration : Apparition de fissures dans le sol ou les structures.

Flux hydraulique : Mouvement de l’eau à travers le sol ou la roche.

Fondation profonde : Fondation qui transfère les charges à des couches plus profondes et/ou plus résistantes (ex. pieux).

Fondation superficielle : Type de fondation utilisée lorsque le sol est suffisamment résistant pour un projet donné à faible profondeur (cf : semelles, radier).

Fond de fouille : Niveau le plus bas atteint lors de l’excavation.

Fond de forme : Couche de sol ou de matériaux compactés après excavation, servant de support aux infrastructures.

Forage : Technique de percement d’un trou dans le sol ou la roche à l’aide d’une machine spécifique. Il permet de réaliser des essais in-situ, de prélever des échantillons, d’installer des pieux ou réaliser des renforcements de sol.

G

Géotechnique : discipline appliquée intégrant la géologie de l’ingénieur, la mécanique des sols et la mécanique des roches. Elle a pour objectif d’étudier les interactions entre un ouvrage et son environnement géologique (interaction sol/structure), ainsi que l’environnement du projet (voir ZIG).

Géotextile : Tissu synthétique utilisés au contact du sol.

Glissement de terrain : Mouvement de masses de terre ou de roches le long d’une surface de rupture.

Granulométrie : répartition des diamètres des particules constituant le sol étudié (argile, limon, sable…). Obtenue par essai en laboratoire.

H

Hétérogénéité : Variation des propriétés du sol ou de sa nature sur une zone donnée, sans schéma déterminé.

Humidité : Teneur en eau d’un sol, influençant sa compacité et sa stabilité.

Hydraulique souterraine : Étude des écoulements d’eau dans les aquifères.

Hydrogéologie : Science étudiant les eaux souterraines et leur interaction avec les sols et les roches.

Hydrogéologie de la construction : Science pluridisciplinaire étudiant les eaux souterraines avec leurs mouvements et circulations, avec leurs impacts sur les structures enterrées ainsi que leur traitement en phase provisoire ou définitive pour permettre la construction.

I

Infiltration : Pénétration de l’eau à travers un matériau.

Injection : Technique de renforcement du sol par injection de coulis ou de résine.

Inclusion rigide : Technique de renforcement de sol par création de colonnes en béton destinée à augmenter la contrainte admissible globale et diminuer les tassements.

Instabilité : Risque de mouvement ou de déformation d’un sol ou d’une structure.

Instrumentation : Utilisation de capteurs pour surveiller les déformations, les pressions ou les niveaux d’eau.

L

Limite d’Atterberg : Indicateurs de la consistance d’un sol (limite de liquidité, plasticité...).

Lixiviation : Processus d’entraînement des particules fines par l’eau.

Loi de Darcy : Loi décrivant l’écoulement de l’eau à travers un milieu poreux.

M

Maître d’œuvre : Responsable de la réalisation d’un ouvrage, d’un projet,0 d’un programme ou d’un ensemble de prestations. Conçoit, pilote et coordonne.

Maître d’ouvrage : Personne ou entité qui commande et finance un projet.

Malfaçon : Défaut d'exécution ou imperfection dans la réalisation d’un ouvrage, pouvant entraîner un désordre.

Masques et éperons drainants : Dispositifs permettant de contrôler l’écoulement des eaux par mise en place de matériaux graveleux grossiers et d’éviter l’érosion des sols en zone de pente.

Matelas drainant : Couche de matériaux perméables (graviers, sable) placée sous une structure pour évacuer l’eau.

Modélisation hydrogéologique : Simulation des écoulements d'eau souterraine pour prédire leur impact.

Module d’élasticité : Mesure de la rigidité d’un matériau.

Module pressiométrique : caractérise la phase pseudo-élastique du terrain en présence, sa capacité à se déformer sans déformation irréversible.

Mur de soutènement : Structure conçue pour retenir des terrains et stabiliser les pentes.

N

Nappe captive : Nappe d’eau souterraine située entre deux couches imperméables.

Nappe phréatique : Nappe d’eau souterraine proche de la surface.

Nivellement : Technique de mesure des altimétries / Mise à niveau d’un plateforme.

Non-conformité : Non-respect d'une norme, d'un cahier des charges ou d'une réglementation applicable à un ouvrage.

Norme géotechnique : Règles et standards à respecter pour les études et les travaux géotechniques – voir norme NFP94-500

O

Origine : Élément ou phénomène initial d’une situation, pouvant être naturel (géologique, hydrologique) ou anthropique (intervention humaine).

P

Pente naturelle : Angle maximal que peut prendre un talus sans glisser à long terme et dans la nature.

Pénétromètre : dynamique, statique, à pointe électrique… méthode de mesure pour enfoncement d’une tige permettant de mesurer la résistance des horizons de sols rencontrés à la rupture. Le pénétromètre dynamique est qualitatif, le pénétromètre statique est quantitatif.

Perméabilité : Capacité d’un matériau laisser pénétrer l’eau.

Pieux : Éléments structuraux (béton, métal, bois…) enfoncés dans le sol (par battage, forage, vissage…) pour transférer les charges à des couches plus profondes.

Piézomètre : Tube vertical principalement en PVC ou en métal, mis en œuvre par préforage pour mesurer le niveau d’eau dans un sol ou une roche. Doit être équipé d’un massif graveleux filtrant en périphérie pour respecter la norme.

Plateforme : Surface plane et stabilisée aménagée pour supporter des équipements, des matériaux ou des ouvrages.

Préjudice : Conséquence financière, matérielle ou morale subie par un tiers en raison d’un dommage.

Pressiométrique (essai) : essai géotechnique standardisé consistant, après forage préalable, en un gonflement d’une sonde de mesure. Il permet de mesurer les déformations du sol en fonction des pressions appliquées par cette sonde et en définir les caractéristiques mécaniques (pression de fluage, pression limite, module pressiométrique).

Pression interstitielle : Pression de l’eau dans les pores du sol.

R

Radier : Système de fondation composé d’une « dalle de béton » reposant directement sur le sol. Il permet de répartir au mieux les charges et prendre en compte la déjauge des matériaux excavés. Rigide ou souple.

Rabattement de nappe : Abaissement temporaire ou permanent du niveau d’une nappe phréatique par pompage ou drainage.

Reconnaissance des sols : Ensemble de techniques (forages, essais in situ, essais en laboratoire…) pour caractériser les propriétés du sol.

Remblai : Matériau utilisé pour combler une excavation ou surélever un terrain.

Retrait-gonflement : Variation volumique des sols argileux, perte ou gain de volume en fonction de leur teneur en eau.

Risque : Probabilité qu’un événement géotechnique (glissement, tassement) affecte un projet. Rapport entre un aléa et un enjeu. Plus l’enjeu est élevé (glissement sur autoroute par exemple), plus le risque est élevé. Plus l’aléa est faible moins le risque est élevé.

S

Sable : Sol granulaire, perméable et peu cohérent. Granulométrie 0,063/2mm.

Semelle : Elément de fondation superficielle destiné à répartir les charges d'un ouvrage sur le sol de manière homogène. Peut être isolée ou filante.

Sol cohérent : Sol dont les particules sont liées entre elles (argile, limons).

Sondage : Technique de prélèvement ou mesure.

Soutènement : Ouvrage permettant de retenir les terres et de stabiliser les pentes ou les excavations.

Stabilité des pentes : Analyse des risques de glissement ou d’effondrement d’un talus.

Substratum : Nom désignant en géotechnique un horizon ancien très résistant, généralement rocheux (molasse, calcaire, granitique…).

Surcharge : Charge supplémentaire appliquée sur un sol ou une structure.

Surface de rupture : Zone préférentielle par laquelle peut ou va passer un glissement de terrain.

T

Talus : Pente naturelle ou artificielle, plus ou moins accentuée selon les paramètres géotechniques du sol. Ils peuvent être stabilisée, stabilisés, drainés ou renforcés pour permettre leur tenue.

Tassement : Déformation du sol sous une charge, pouvant provoquer des fissures ou des mouvements de terrain.

Tassement différentiel : Valeur absolue de tassements entre deux points distincts du projet. Dangereux pour les structures si non anticipé.

Teneur en eau : Proportion d’eau contenue dans un sol, exprimée en pourcentage de la masse sèche.

Terrassement : Excavation et/ou remblaiement du sol pour l’aménagement, la construction, l’ouvrage en phase provisoire ou définitive.

Tranchée : Excavation/Creusement linéaire.

Triaxial (essai) : Test en laboratoire qui doit permettre de mesurer l’angle de frottement et la cohésion d’un matériau (couche de sol). Le prélèvement doit être non remanié.

Z

ZIG : Zone d’Influence Géotechnique - tous les avoisinants (bâtiments, routes, réseaux, terrains…) susceptibles d’être impactés ou d’impacter le projet objet de l’étude (surcharges, vibrations, déformations, glissement…)

Zonage sismique : Classification d'un territoire selon le niveau de risque sismique (1 à 5)

Zone inondable : Zone susceptible d'être submergée en cas de crue ou de remontée de nappe.

Zone saturée : Partie du sol où tous les pores ouverts du sol sont remplis d’eau.

Zone non saturée : Partie du sol où les pores contiennent à la fois de l’air et de l’eau.